Un pied en Wallonie et un pied dans l’Hérault.
Né en mai 1972 à Namur, Arnaud réside actuellement entre la Belgique et la France.
LE DÉSENCHANTEMENT DE L’ÊTRE
Lorsque nous avons rencontré – en juin 2020 – Arnaud au détour d’une galerie d’art à Montpellier, il avait avec lui un book qui reprenait une belle partie de ses créations. Il venait de rencontrer le gérant de « sa » galerie pour une exposition en novembre 2021.
Nous avons pris le temps de prendre un verre sur une des terrasses de la place Comédie.
L’artiste a commenté instinctivement les gens qui passaient devant nous. Ces individus, comme il disait, sont-ils conscients de leur pédigrée, sont-ils manipulés par les réseaux, comment sont-ils pistés ? Sans entrer dans une démonstration « complotiste », pouvait-on imaginer ce que l’on connaissait d’eux sans qu’eux-mêmes ne le sache ? L’intimité existait-elle encore après l’enregistrement de toutes les données par la société ?
Les graphismes des lignes s’apparentent aux codes à barres, le QRCode devient un langage imposé par la société.
L’artiste utilise dans ses créations le matériau que les réseaux lui fournissent. Il collecte des visages qui lui sont anonymes et va les associer. Une rencontre qui n’est que virtuelle.
SÉRIE QRCode
Sur un format carré de 30 cm, l’artiste mixte deux visages en noir et blanc dont un s’insère dans un QRCode. Le spectateur a du mal à dissocier les 2 visages. On perçoit rapidement le QRCode, graphisme s’imposant maintenant à tous. Est-ce la même personne ? Qui domine l’autre ? Les informations reprises dans le QRCode se superposent sur le premier visage : faut-il croire le contenu du code ?
SÉRIE COUPLE
Arnaud pose ses visages en couleurs dans un format vertical de 30×60 cm. La technique utilisée rappelle les collages que nous pouvions faire étant enfant en découpant 2 photos en tranche et en réalisant un collage précis d’une bande de la photo A succédé par une bande de la photo B et ainsi de suite.
SÉRIE INDIVIDU
Dans ces créations noires et blanches, le créatif met en avant un QRCode vivant. Le spectateur a le loisir (et non l’obligation) de scanner ce code et d’en accepter le message.
Arnaud imagine la face cachée de son individu dévoilé au public par un simple jeux de code.
La science-fiction dépasse la réalité. Les informations concernant notre santé, nos hobbies, notre genre, nos préférences sexuelles sont enregistrées dans ce code. L’ADN n’est qu’une partie des renseignements.
L’utilisation de ces informations peut-elle nuire à l’individu ?
Infos pratiques :
- Art numérique / Photomontage / Reproduction haute définition sur support pvc.
- Contact : l’artiste est représenté par la galerie.
